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Programmation des ateliers Ôdébi / GFEN

Cliquez ici pour télécharger le programme du GFEN
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14h00 à 17h30
14h : accueil (café, thé), 14h30 : début de l’atelier

Dimanche 16 octobre : atelier d’écriture, découverte d’ateliers
Cet atelier est une façon comme une autre de découvrir et de s’emparer des ateliers du GFEN. Les textes qui ont permis de conscientiser les ateliers puis de les bousculer pour en créer d’autres, des textes écrits depuis plus de 30 ans pour certains, nous donnent des pierre d’achoppement. On les prend, on les refuse, on en fait ce qu’on veut. Mais cet atelier est une invitation à visiter la cave de ce vieux mouvement pédagogique qu’est le GFEN et de comprendre en quoi les ateliers d’écriture y ont une place fondamentale.
Animation : Stéphanie Fouquet
Lieu : au siège du GFEN, 14 avenue Spinoza 94200 Ivry sur Seine
Tarif : 4€ adhérents GFEN / 6 € pour les autres

Samedis 5 novembre – 12 novembre – 3 décembre : ateliers d’écriture
En partenariat avec la Méridienne (Médiathèque du Mée/Seine) autour de l’exposition multimédia « pli en code ». des ateliers en interaction avec les œuvres exposées qui interrogeront le rapport de l’écriture avec le numérique.
Il est possible de ne participer qu’à une seul ou deux des ateliers du cycle, ils sont indépendants les uns des autres.
Animation : Collectif Ôdébi
Lieu : Médiathèque la méridienne, 800 avenue de l’Europe, 77350 Le Mée sur Seine
Tarifs : Ateliers gratuits ouverts à tous (adultes et adolescents)

Dimanche 13 novembre : atelier d’arts plastiques : Créer son alphabet
Créer son propre alphabet. De l’alpha à l’oméga. Paralettrisme et geste plastique. Analphabète à 14h, calligraphe à 17h. Reconquérir, apprivoiser la lettre.
Animation : Sylviane Maillet
Lieu : au siège du GFEN, 14 avenue Spinoza 94200 Ivry sur Seine
Tarif : 4€ adhérents GFEN / 6 € pour les autres

Vendredi 18 novembre, samedi 19 novembre : atelier passant
Un atelier d’écriture sorti de ses murs, ouvert à tous quelque soit l’âge et le degré d’expérience en écriture. Il s’agira d’explorer la capacité d’écrire et de créer que nous avons TOUS. Fini la solitude face à la page blanche, nous expérimenterons ensemble des inducteurs capables de nous plonger dans la fascinante aventure de l’écriture  dans la rue !
Animation : Collectif Ôdébi
Lieu : MJC/ Maison Pour Tous, 12, Grande Rue 91600 Savigny/Orge
Tarif : Gratuit

Dimanche 4 décembre : atelier écriture et critique
La critique fait-elle partie de l’atelier de création ? Quelles fragilités et quelles forces fait-elle émerger dans le processus d’écriture. A la croisée des regards, qu’est ce qui s’invente ?
Animation : Patricia Cros, Jocelyne Clément
Lieu : au siège du GFEN, 14 avenue Spinoza 94200 Ivry sur Seine
Tarif : 4€ adhérents GFEN / 6 € pour les autres

Samedi 10 décembre : l’atelier des conteurs
Trois heures pour s’essayer à l’art du conte. Ensemble nous explorerons les ressorts de l’oralité, nous puiserons des matériaux dans nos imaginaires pour créer et pour donner voix à des histoires.
Animation : Collectif Ôdébi
Lieu : MJC le Chaudron, 361 avenue du vercors, 77350 Le Mée/ Seine
Tarif : 4€ adhérents / 6 € pour les autres

Dimanche 8 janvier : atelier écriture/Arts Plastiques, les citadelles
Cet atelier, créé par Colette Charlet en 1991 est un espace de Création pour interroger différemment le rapport à l’art et aux autres… A chacun chacune la sienne de Citadelle, cachée ou pas ou presque, avec du monde dedans ou pas ou presque, d’un continent à l’autre.
Cet atelier où se rencontrent écriture et arts plastiques se veut force d’exploration, en expédition, on entre on sort, on prend on laisse, du singulier vers le pluriel, lorsque les mots rencontrent la matière.
Animation : Jocelyne Clément et Sylviane Maillet
Lieu : au siège du GFEN, 14 avenue Spinoza 94200 Ivry sur Seine
Tarif : 4€ adhérents GFEN / 6 € pour les autres

Samedi 14 janvier: atelier Lettre de motivation
Venez découvrir une façon originale et ludique de revisiter ce type de texte qui, parfois, nous fait si peur.
Animation : Rosine Levy et Krystel Kneppert
Lieu : MJC le Chaudron, 361 avenue du vercors, 77350 Le Mée sur seine
Tarif : 4€ adhérents / 6 € pour les autres

Dimanche 5 mars : atelier d’écriture : le mentir vrai
« Ecrire ses secrets n’était pas qu’une idée d’enfant : c’est peut-être la clef de tout art, qui se propose au-delà du langage, un langage à soi, la création de signe, à la manière de Matisse ou à celle de Kandinsky. »
Louis Aragon, 
Je n’ai jamais appris à écrire, ou Les Incipits
Animation : Sylviane Maillet
Lieu : au siège du GFEN, 14 avenue Spinoza 94200 Ivry sur Seine
Tarif : 4€ adhérents GFEN / 6 € pour les autres

Samedi 25 mars : atelier scène « Conte » avec …
Samedi 22 avril : atelier scène « Musique » avec Olivier Hestin
Samedi 24 juin : Atelier scène « improvisation » avec Méryl Marchetti
Le pari fou du passage de l’atelier à la scène dans la même journée ! L’après midi, c’est l’atelier : on cherche, on essaie ensemble dans le cadre sécurisant de l’atelier avec les animateurs qui sont là pour déclencher les possibles, faire grandir les envies de création… et le soir, il s’agira de porter tout cela à la scène, comme ça, fini/pas fini mais ensemble ! Avec tous ceux qui auront envie de partager l’aventure de la scène ouverte.
Animation : Collectif Ôdébi et un invité
Lieu : MJC le Chaudron, 361 avenue du vercors, 77350 Le Mée sur seine
Tarif : 10€ adhérents / 12 € pour les autres

Inscription nécessaire au fouquetstephanie5@gmail.com

réconcilier poésie et pédagogie

couv_reconcilier_poesie_pedagogie

La poésie à l’école

LE POUVOIR D’ECRIRE
Je suis mon alphabet, atelier prénoms
la lettre, atelier alphabet
La métaphore

L’IMAGINAIRE
traduire la langue des rêves
atelier lapsus
le corps brûlant de milliards de fêtes
Mythécriture
Atelier corps et écriture
Ateliers consignes
L’erreur dans l’écrit : la rature ou le sujet de l’erreur
Maths et signes
Moi, le nombrant

DIALECTIQUE LIRE-ECRIRE
Atelier de lecture
Atelier de poésie à partir du texte de Michel Cosem
rencontre avec un écrivain
Lire Ionesco en classe d’adaptation maternelle
dialectique lire-écrire en formation d’adultes
l’atelier comme fiction

LES CHEMINS DE L’HOMINISATION
Quelles pratiques pour une autre école ? Ateliers d’écriture
Mythes et créations enfantine
l’hominisation interdite ?

 

Inventer un atelier d’écriture

La prise en compte de quelques invariants peut nous aider à inventer un nouvel atelier. Projetons-nous ! Tentons l’aventure !

Peut-on apprendre à écrire en écrivant ? (Yves Béal)

L’obstacle en écriture (Yves Béal )

Chercher les pépites dans les textes (Yves Béal)

Le temps
Michel Ducom (Lire l’article « L’animateur d’atelier d’écriture doit s’assumer créateur » , 2008)
La question du temps différencie aussi les ateliers. La durée est une composante de l’atelier qui fait contrat pour les adultes, qui les met en position de sécurité : ils peuvent accepter de se perdre: ils savent que l’atelier a une durée définie. L’animateur, garant de la durée, renforce ici sa position de cadre de sécurité qui préside à toute situation de formation et qui permet les explorations risquées. […]
Mais cette durée est en général mal gérée par les participants puisque les ateliers permettent la découverte d’un temps dont ils n’ont pas l’habitude : le temps de la pensée écrite. Dans les discussions il est fréquent d’entendre des témoignages sur la perte du sens du temps. 

Conscientisation/ débat
Michel Ducom (Lire l’article « L’animateur d’atelier d’écriture doit s’assumer créateur » , 2008 )
La conscientisation est création … brechtienne […]
Tout atelier isolé doit comporter une phase d’analyse des événements. Au cours de celle-ci, les pratiques de l’animateur ou des animateurs font partie des questions qui sont posées et qui permettent en étant partiellement ou totalement élucidées de former le participant à l’animation d’atelier. Il faut donner toutes les cartes, les soubassements théoriques aux interventions d’animateur, car elles sont à la fois constitutives des problèmes que rencontrent les écrivains et elles ont une dimension pédagogique.
Cette conscientisation peut se faire sous forme de débat, de recherche du groupe sur les difficultés rencontrées ou sur les raisons des moments d’accélération. Le travail de l’animateur consiste à souligner ou a susciter les points de vue différents des participants, mais aussi à dire ses propres intentions, et les distorsions qu’il a constaté depuis son rôle particulier.

l’étonnement
Michel Ducom (Lire l’article « Travailler l’étonnement dans les ateliers d’écriture » )
C’est toujours un grand plaisir pour l’animateur d’atelier d’écriture de voir des jeunes ou des adultes restaurer leur pouvoir d’écrire. L’étonnement, la fierté ou les inquiétudes des participants devant les textes affichés ou lus sont exactement les mêmes que ceux de bien des écrivains débutants…[…]
Que ce soit un plaisir régressif ou une jubilation de pouvoir – au sens « pouvoir faire », et dans tous les sens imaginables – le rapport à la trace est une forte expérience personnelle. Les arts plastiques ou la musique enregistrée en sont aussi comptables, comme la fabrication d’un meuble ou la production d’un théorème. Ce n’est pas « propre » à l’écriture, mais la situation est à prendre en compte, parce que parfois redoutable, ou narcissiquement dangereuse, ou facteur d’un plaisir intense, ou à l’origine d’un dégoût de soi incontrôlable… Nous sommes dans l’imaginaire de la trace. Le langage et l’ordre symbolique que nous manions si bien, ou si peu, nous échappe et prend les figures de l’autonomie. C’est moi mais cela m’est extérieur. Je croyais « faire » peu et j’ai « fait » beaucoup. L’animateur d’atelier devra veiller à ce que le sujet puisse « en dire quelque chose », qu’il puisse aussi en entendre quelque chose de différent proposé par les autres participants, sous peine de rester prisonnier de sa découverte. Il faut que chacun puisse accepter cette nouvelle situation qui est d’ordre imaginaire ou quelque chose d’inattendu est survenu dans ses propres codes si sûrs et si bien protégés.

Le collectif / Le sujet

Michèle Chademois (Lire l’article « A vos plumes tous » )
La démarche, le dispositif d’un atelier d’écriture, permettent de remettre en évidence qu’on n’écrit jamais seul, on écrit toujours avec ou contre des textes écrits par d’autres, même quand on se croit seul devant sa page blanche. (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Michel Ducom (Lire l’article « L’écriture est une forme de la pensée » )
Quand surgit le poème affiché en classe dans le couloir – vingt sept poèmes lus par des dizaines et des dizaines de lecteurs – quand la maîtresse de l’école maternelle renvoie aux 6ème les contes qu’ils ont écrit en disant ce qui a marché pour les petits et ce qu’elle voudrait comme suite aux histoires… (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Méryl Marchetti (Lire l’article « La création n’est pas la cerise sur le gâteau » , 2015)
Dans l’atelier de création, en conscience, le participant se découvre un problème –problème de forme plastique, d’agencement des sons les uns-par-rapport aux autres, problème d’écriture…– et il sait que la solution à ce problème sera celle qu’il décidera. Lorsque l’atelier fonctionne, le participant décide d’une solution qui lui apparaît elle-même comme un problème. Et tout l’enchaînement des consignes doit permettre de « garder une oreille sur l’inconnu.» C’est ce qu’on appelle le « sujet de la création ». Et sa spécificité, cette puissance critique que constitue l’acte cognitif de « garder une oreille » sur l’inconnu, en fait un sujet radicalement distinct des autres sujets.

Les étapes
Michèle Chedemois (Lire l’article « A vos plumes tous » )
Nos proposons toujours des phases d’écriture personnelle, des phases de « pillage » de ce qui nous intéresse dans les textes des autres, participants de l’atelier ou écrivains, afin de mener à bien la déconstruction et le re-travail du texte de chacun selon de nouvelles consignes qu’on peut se donner. La liberté consistant, comme dans la nature, à travailler sur des contraintes. Ainsi naît le plaisir de rencontrer les mots, (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Les ruptures
Josette Marty Minère  (Lire l’article « L’atelier d’écriture, lieu de rupture pour le sujet écrivant » )
La première rupture pour les sujets écrivants est dans cette rencontre avec les mots, matière première, et l’écrit prend sa valeur authentique d’objet construit comme tout objet créé par l’humain. La notion d’inspiration ne tient plus, car le sujet écrivant voit courir sa main sur le papier, des mots en appellent d’autres.
2ième rupture : derrière sa main, le sujet écrivant cherche sa tête, il est pris par le processus même d’atelier, de l’action d’écrire à la réflexion sur son écrit, dans une dialiectique de l’écrire et du lire où déjà L Aragon démasquait l’idéologie de l’inspiration. […]
Vers la troisième rupture…
Pour ce travail, l’existence de l’atelier d’écriture, comme lieu social, favorise le pillage, le plagiat, la lecture effervescente, la lecture écrémage. L’atelier provoque ainsi pour le sujet écrivant la prise de conscience des dires des autres, de ses dires. Dans cette prise de conscience, le sujet écrivant se découvre porteur d’un ensemble de discours intériorisés qui s’énoncent dans les codes culturels de son époque. […]
Vers l’ultime rupture…
Dans l’atelier d’écriture, le moment le plus important ets celmui de la discussion finale. Les écrits sont témoins d’une dynamique de création… à chacun de poursuivre, mais il y a des sujets écrivants. Certains s’étonnent de ce pouvoir d’écrire, d’autres contestent, et le rôle de la consigne, et celui de l’animateur. Moment difficile pour l’animateur car son but est de provoquer l’ultime rupture en s’emparant des prises de conscience des uns et des autres.
Provoquer le questionnement naît soit de l’étonnement, soit de la contestation. (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Un atelier d’écriture ?

Comment dire ce qu’est un atelier d’écriture, comment le mettre en mot pour ceux qui ne l’ont pas vécu ? Comment partager cette aventure ? Nous pouvons y mettre des mots, des images, des textes issus d’ateliers… Rien ne vaudra l’expérience intime et collective.

Ecrire, pour Yves Béal

 

C.Rousset – Colette Charlet – Josette Minière – G. Desmée – M.F. Pardillos.  (lire l’article « les orientations de l’atelier d’écriture » )
L’atelier d’écriture, est un lieu de désaliénation, de construction de pouvoirs et de savoirs. De par la conduite des animateurs et le dispositif des consignes, l’atelier casse les rapports de subjugation
– aux modèles dominants de l’écriture,
– aux représentations de l’image de l’écrivain, celui-ci devient un travailleur des mots dont on s’approprie les problématiques.
– au maître : les animateurs s’interdisent tout jugement de valeur, toute remarque personnelle, parce que le dispositif est pensé, conçu pour que chaque participant prenne pouvoir sur lui-même et investisse selon son expérience, son imaginaire, sa langue.
Pour nous, l’atelier est la forme éphémère où chacun prend les savoirs qu’il s’y construit en fonction de son cheminement pour assumer, s’il le désire, un projet personnel: des projets d’écriture peuvent naître ou tout autre appropriation diversifiée (autre rapport à l’écrit, au livre, à soi-même, dans un rapport désaliéné à la langue). (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Dominique Grandière (lire l’article « évaluer l’écriture » )
Les ateliers n’ont pas pour fonction d’apprendre aux participants à produire des textes comme les surréalistes ou toute autre  »école » littéraire. Ils n’induisent à proprement parler aucune forme d’écriture, parce que comme toute démarche du GFEN, ils n’ont pas pour but de  »former » ceux qui y participent, mais de leur ouvrir un champ d’investigation entièrement fondé sur leur propre activité de production au cour de l’atelier. (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993 )

Michel Ducom (lire l’article « Le pouvoir d’écrire » )
L’atelier est un ensemble construit, élaboré, destiné à ce que chaque participant se réapproprie pour un temps donné l’acte d’écrire […] En tant que dispositif didactique, il est donc bien une béquille à l’acte d’écrire, déclencheur indispensable, mais béquille quand même, de la même nature que la moindre consigne que se donne un écrivain, pour en général l’abandonner ou la remplacer assez vite. […]Il est donc dangereux par son dispositif […] Pour assurer son rôle et ne pas empêcher ce qu’il se propose de mettre en œuvre, il doit porter en lui-même la mise en cause radicale de son propre dispositif. (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Pierre Colin (lire l’article « L’égalité, une pédagogie de l’imaginaire » )
Les ateliers d’écriture sont des démarches. Ils procèdent par déconstruction-reconstruction permanente. Jusqu’à ce qu’un principe organisationnel se fasse jour pour l’écrivant, donnant des pistes pour mettre en mots l’imaginaire.
Un atelier est donc un ensemble de consignes constituées en système de contraintes libératoires permettant des cheminements libres dans un corps à corps avec la matière rebelle de la langue. (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Quelques idées reçues sur l’atelier d’écriture (Dialogue 108 Sylvie Cordesse Marot)
L’objectif de cet article est de donner à des collègues les moyens de transposer ces dispositifs à leur contexte d’enseignement et de créer leurs propres consignes à travers : une analyse d’ateliers d’écriture, une réponse à quelques idées reçues sur l’atelier d’écriture, la publication d’un dispositif inédit.

Ateliers d’écriture : beaucoup de choses à se contre-dire (Dialogue 117 Méryl Marchetti)
Pour comprendre la fonction de l’animateur il faut comprendre la forme artistique qu’il pratique, l’atelier d’écriture, et ce qu’elle fait à ses participants. L’atelier d’écriture est d’abord une forme qui fixe une molécule d’œuvres : les textes produits, la chorégraphie des participants dans la salle, des interventions plastiques parfois, I’animation, le descriptif de l’atelier (genre à part entière) etc… Mais forme fixe : 1) phase d’induction (objets ou textes inducteurs lancés comme un réel contre les désirs et représentations des participants) 2) phase d’écriture (réorganisation de mon et de ton texte, je te-tu me déplaces-s t-mes représentations et créons de nouvelles formes) 3) mise en commun (mon texte sous le regard de 1’autre, ton texte sous mon regard), bref édition 4) débat (pourquoi mon texte fait cet effet, quelles structures j’ai créées qui impliquent cette sensationsens…)

Engagement et Atelier d’écriture (Dialogue 95 Michel Ducom)
Aujourd’hui, les ateliers d’écriture engagent des milliers d’adultes, demain des millions de jeunes dans l’écriture, et c’est à partir de cet engagement nécessaire que leur responsabilité sociale, politique, littéraire, hominisante s’affirmera. Nous serons sortis d’une période où des élites romanesques et poétiques s’engageaient pour les autres, ou ne s’engageaient pas, et de quels bords ! dans un élan délégataire touchant ou navrant selon les points de vue, pour enfin arriver dans un siècle où chacun pourra s’engager dans l’écriture avec et contre les autres, dans un débat écrit et enrichissant pour la démocratie !

L’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire

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Ecrire, Pierre Colin
Le pouvoir d’écrire, Michel Ducom

I L’atelier d’écriture
Un livre pour quoi faire, Odette Anna Toulet
Quelques ateliers, GFEN Bordeaux
A vos plumes, Michèle Chedemois
Atelier fruits, Michel Neumayer Odette Zummo Neumayer
Auto Portait l’hôte au portrait, Pierre Colin
Alice au pays des merveilles, GFEN Hautes Pyrénées
Atelier plaquette, Odette Anna Toulet
Désir d’écrire, Ecriture du désir, Pierre Colin


II Pratiques et valeurs, quels partis pris ?
L’égalité une pédagogie de l’imaginaire, Pierre Colin
Fruits et oiseaux des magies, ateliers avec Michel Cosem
Pour le plaisir d’écrire (ateliers), Pierre Colin

Atelier Kafka, Michel Neumayer, Odette Zummo
Quand les mots déménagent, Colette Charlet
Atelier à partir d’une expo de livres, GFEN hautes Pyrénées
Ordre de poétisation général, GFEN Rhône Alpes
Sindbad le marin, O M Neumayer
Les orientations de l’atelier d’écriture, commission écriture idf


III L’écriture est une forme de la pensée
L’écriture est une forme de la pensée, Michel Ducom
Le mentir vrai
Suppose que tes yeux soient myrtilles, Jackie Saint Jean
Ecrire en science, Sylvie Nony Ducom
De la parole au concept, Bernard Jay
Des dessins de marge, Michel Ducom
Art Brut, GFEN 65
Ode à la joie, Pierre Colin
Le temps d’écrire, Pierre Colin

IV La théorie sera faite par tous ! Et non par un !
Etudier la langue, c’est étudier l’homme, Pierre Colin
Atelier, lieu de rupture pour le sujet écrivant, Josette Marty Minière
Ecrire dans les parages du texte, Michel Neumayer Odette Neumayer
Evaluer l’écriture, Dominique Grandière
De l’atelier d’écriture à l’écriture, Michel Lac
Les techniques, une solution à vos problèmes d’écriture, S Maillet
Le risque d’écrire, Alain Miossec
Ecrire l’écart, Odette Anna Toulet
De questions imprécises à réponses floues, Alain Miossec
Ecrire est un acte, Odette Anna Toulet


V Les chemins de l’Humanitude
Note pour hominisation, Alain Miossec
Un savoir en dérangement, Pierre Colin
De l’imaginaire et du rêve, Françoise Efel et Michel Ducom
Fablio-Vie, secteur poésie IdF

Conquérir le lire/écrire en classe verte, Colette Charlet
Rencontre avec un poète, Michel Lac
Ecriture et projet, Pierre Colin
Débat avec Michel Cosem
Mythécriture, réenchanter le monde, Pierre Colin
Mythes et transformation du monde, Pierre Colin
Le pouvoir de l’imaginaire
La fête du signifiant, Pierre Colin

 

Savoir et création – Dialogue n°156

Dialogue n° 156 – Savoir et création :
un couple indissociable ?

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Peut-on construire des savoirs sans faire acte de création ? Peut-on faire acte de création sans construire ses savoirs ? Ces questions qui interrogent, traversent le GFEN depuis de nombreuses années, sont reprises dans ce numéro.

N’y aurait-il pas un noyau central inhérent à l’activité humaine, dont la création et la construction de savoirs seraient les deux pôles. L’homme a besoin de ses deux jambes pour marcher. Il a surtout besoin du déséquilibre qu’entraîne l’articulation de ses deux jambes pour avancer. N’en serait-il pas de même pour savoir et création ?

Que l’on interroge le travail d’une oeuvre ou la construction d’un savoir, un mouvement, un déplacement s’opère, oblige à ouvrir une autre appréhension du monde. Chacun de ces pôles sont des articulations essentielles pour mettre en mouvement notre pensée, notre engagement dans la pensée.

En quoi ces ressorts d’émancipation nous semblent-ils essentiels ? Comment croiser les diverses approches portées par le mouvement pour que, sur tous les terrains (scolaire, éducatif, culturel), chacun puisse être acteur, transformateur, porteur d’émancipation pour chacun d’entre nous ? Quels espaces construire ensemble pour permettre d’inventer de nouvelles démarches de création, de construction de savoirs ?

Articuler création et savoir, c’est permettre de découvrir nos potentiels d’imaginaire en construction constante grâce aux perturbations causées par les autres, grâce aux dérangements et déplacements qu’ils provoquent dans notre compréhension du monde. Ces déplacements sont nécessaires dans les lieux éducatifs, même s’ils dérangent. Ne serait-ce pas un moyen de dépasser les obscurantismes qui nous étouffent ?