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Les mythes

Michel Perrin (anthropologue) (Lire l’article « Mythes et créations enfantines » )
Là se pose la seconde question : trouve-t-on dans ces créations enfantines des éléments « archétypaux », c’est à dire, si on retient le sens de Freud, des symboles, des éléments qui traduiraient les objets de la libido, ou bien celui de Yung : des sortes d’à priori mentaux caractéristiques de toute espèce humaine, des symboles fondamentaux communs à toute l’humanité parce que relevant d’une partie de l’inconscient qui serait alors commune à tous les individus; l’inconscient collectif. (in réconcilier poésie et pédagogie, 1991)

Pierre Colin (Lire l’article « La guerre des imaginaires » )
L’imaginaire signifié dans les mythes est vécu comme une technique de dévoilement du réel, au même titre que la pensée scientifique. Le mythe apparaît comme constitutif de l’émergence du futur. La fonction mythique de la langue, la « restauration du symbolique » qu’elle met en oeuvre, irrigue la parole d’un symbolisme sans lequel il ne peut y avoir ni invention, ni art, ni apprentissage. Cela est l’un des enseignements majeurs de l’anthropologie, et d’une approche multiculturelle des faits sociaux. Dans le cadre de l’école, un travail sur les symboles pouvait favoriser l’intégration des apprenants issus d’une autre origine culturelle en donnant à la langue une plus grande mobilité symbolique, indispensable pour apprendre.

Pierre Colin (Lire l’article « Mythécriture, réenchanter le monde » )
Tous les écrivains qui marquent aujourd’hui les rêves de l’humanité et portent nos espoirs sont imprégnés des mythologies de leur propre culture, mais aussi des mythes les plus lointains dans l’espace et le temps. Ils s’en nourrissent pour inventer le quotidien des rêves de notre époque. Et tous les hommes, peu ou prou sont porteurs de cette légende des siècles à venir. L’homme d’aujourd’hui ne saurait plus longtemps être aveugle à toutes ces productions mythiques qui inventent le futur. (in réconcilier poésie et pédagogie, 1991)

Pierre Colin (Lire l’article « Mythe et transformation du monde » )
Travailler sur les mythes, les confronter, faire jouer leurs contradictions est un fantastique pouvoir que les hommes peuvent prendre sur leur destin.  (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Michel Ducom (Lire l’article « Les mythes tiennent les hommes pour naturellement intelligents » )
Comme les rêves, les mythes parlent selon les processus de condensation, de répétition, de développement, d’association, de refoulement. Ils sont la forme de langage autonome de l’homme qui rêve le monde pour l’agir. Ils sont l’essence même du discours scientifique et politique. Les mythes sont d’abord un langage.