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Les articles proposés ont tous été publiés dans Dialogue, la revue du GFEN national.

Dialogue est une revue de recherche, d’échange et de confrontation sur des pratiques transformatrices en éducation, une revue qui fait vivre des idées.
Il n’y a pas d’éducation « paisible », qui se suffirait de « bonnes méthodes ». Toute éducation est un lieu de transformation et donc d’affrontements, un lieu de construction des savoirs et donc de construction de la personne.
Notre revue voudrait donner à lire le dialogue des démarches pédagogiques et de la réflexion théorique, avec un regard positif qui transforme les réussites en véritables pouvoirs d’action. Elle rend compte de pratiques en rupture, fondées sur l’idée que tous les hommes, tous les enfants sont des chercheurs, des créateurs à part entière ; fondée aussi sur l’idée que d’autres rapports entre les hommes sont possibles que la compétition, qu’un autre monde est possible que celui où les gagneurs vivent sur l’exclusion en nombre de autres.
Dialogue, une revue où s’expriment des enseignants, des éducateurs, des parents, des travailleurs sociaux, militants associatifs, responsables municipaux… tous chercheurs en éducation.

Partis-pris

Ils émergent, au fur et à mesure des écrits. Ils s’opposent à l’idéologie des dons. Ils sont ceux de l’Education Nouvelle. Tous Capables, Tous chercheurs, Tous créateurs. 

Tous capables, Point de vue d’Yves Béal

Michel Ducom (Lire l’article « Le pouvoir d’écrire » )
L’Atelier défend l’idée du « Tous Créateurs » et en crée les conditions pratiques. Encore faut-il apprendre à accepter cette formidable rupture idéologique. […]II n’est pas étonnant que soient apparues autour du travail du Secteur Poésie Écriture du GFEN, un nombre important de revues d’écriture contemporaine. Mais ce phénomène important du point de vue de l’écriture en France ne saurait constituer la finalité réelle des Ateliers: il s’agit de généraliser un processus révolutionnaire qui est la prise de pouvoir de TOUS dans le champ la pensée écrite et dans celui de la création, jusque là domaines réservés des mandarins ou des hobereaux jaloux de leur pouvoir étroit. (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Pierre Colin (Lire l’article « l’égalité, une pédagogie de l’imaginaire » )
L’égalité est un parti-pris philosophique. Un amont à toute pratique de mise en recherche, de mise en création. Tout disant est l’égal de l’autre. Seul un tel renversement de regard, ce « faire de l’autre mon égal, fera qu’il devient », pour paraphraser la célèbre interpellation de Rousseau. Il s’ agit moins d’être savant ou créateur et de transmettre des connaissances ou des livres -clef en ·main- des appareillages d’invention dans le domaine des pratiques signifiantes couvrant le champ de la création, que de se situer du côté de l’invention de l’homme par l’homme, en sachant que cet invérifiable, ce postulat, ce para-rationnel, (cette parole-action de la « geste » mythique ?) peut seule rendre réelle l’égalité de fait comme projet immédiat et concret.
La question des appareillages est seconde par rapport aàun tel pari philosophique, qui est en réalité une certitude anthropologique quant au développement de l’espèce humaine comme en témoignent les recherches actuelles sur l’origine des mythes et du sacré. (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Pierre Colin (Lire l’article « Etudier la langue, c’est étudier l’homme »)
Pour l’éducation nouvelle, la question centrale, c’est celle de la création de la pensée dans son rapport à la démocratie. Comment développer l’aptitude à créer de la pensée en même temps que se développe une autre citoyenneté ? La question du temps de cette émergence du concept est aussi à prendre en compte : nos lieux d’invention ne sont-ils pas trop dépendants de l’oralité ? N’y aurait-il pas à inventer des ateliers d’invention de la pensée ? (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

L’égalité est une idée neuve pour toujours ! (Dialogue 63 Pierre Colin)
Ce texte fondamental (Odette Bassis, les paradoxes de la démarche) est une invitation à créer des situations paradoxales qui fassent de l’apprenant l’inventeur de savoirs construits dialectiquement à travers un jeu subtil de contradictions dynamiques. et c’est un tel dispositif qui sous-tend l’exploration centrée sur « les paradoxes de l’égalité » qui se trouve au centre de l’atelier d’écriture qui suit.

Au commencement du tous capables dans l’écriture (Dialogue 109 Josette Marty Minière)
Faudrait-il laisser aux sciences le repérage de leurs ruptures épistémologiques qui ont révolutionné leurs champs de recherche et d’investigation, transformé leurs paramètres, créé d’autres univers mentaux, et continuer à maintenir le champ de l’écriture dans des discours qui ne se référeraient pas à des univers philosophiques, à des idéologies, à des ruptures épistémologiques ?

Un atelier d’écriture ?

Comment dire ce qu’est un atelier d’écriture, comment le mettre en mot pour ceux qui ne l’ont pas vécu ? Comment partager cette aventure ? Nous pouvons y mettre des mots, des images, des textes issus d’ateliers… Rien ne vaudra l’expérience intime et collective.

Ecrire, pour Yves Béal

 

C.Rousset – Colette Charlet – Josette Minière – G. Desmée – M.F. Pardillos.  (lire l’article « les orientations de l’atelier d’écriture » )
L’atelier d’écriture, est un lieu de désaliénation, de construction de pouvoirs et de savoirs. De par la conduite des animateurs et le dispositif des consignes, l’atelier casse les rapports de subjugation
– aux modèles dominants de l’écriture,
– aux représentations de l’image de l’écrivain, celui-ci devient un travailleur des mots dont on s’approprie les problématiques.
– au maître : les animateurs s’interdisent tout jugement de valeur, toute remarque personnelle, parce que le dispositif est pensé, conçu pour que chaque participant prenne pouvoir sur lui-même et investisse selon son expérience, son imaginaire, sa langue.
Pour nous, l’atelier est la forme éphémère où chacun prend les savoirs qu’il s’y construit en fonction de son cheminement pour assumer, s’il le désire, un projet personnel: des projets d’écriture peuvent naître ou tout autre appropriation diversifiée (autre rapport à l’écrit, au livre, à soi-même, dans un rapport désaliéné à la langue). (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Dominique Grandière (lire l’article « évaluer l’écriture » )
Les ateliers n’ont pas pour fonction d’apprendre aux participants à produire des textes comme les surréalistes ou toute autre  »école » littéraire. Ils n’induisent à proprement parler aucune forme d’écriture, parce que comme toute démarche du GFEN, ils n’ont pas pour but de  »former » ceux qui y participent, mais de leur ouvrir un champ d’investigation entièrement fondé sur leur propre activité de production au cour de l’atelier. (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993 )

Michel Ducom (lire l’article « Le pouvoir d’écrire » )
L’atelier est un ensemble construit, élaboré, destiné à ce que chaque participant se réapproprie pour un temps donné l’acte d’écrire […] En tant que dispositif didactique, il est donc bien une béquille à l’acte d’écrire, déclencheur indispensable, mais béquille quand même, de la même nature que la moindre consigne que se donne un écrivain, pour en général l’abandonner ou la remplacer assez vite. […]Il est donc dangereux par son dispositif […] Pour assurer son rôle et ne pas empêcher ce qu’il se propose de mettre en œuvre, il doit porter en lui-même la mise en cause radicale de son propre dispositif. (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Pierre Colin (lire l’article « L’égalité, une pédagogie de l’imaginaire » )
Les ateliers d’écriture sont des démarches. Ils procèdent par déconstruction-reconstruction permanente. Jusqu’à ce qu’un principe organisationnel se fasse jour pour l’écrivant, donnant des pistes pour mettre en mots l’imaginaire.
Un atelier est donc un ensemble de consignes constituées en système de contraintes libératoires permettant des cheminements libres dans un corps à corps avec la matière rebelle de la langue. (in « l’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire », 1993)

Quelques idées reçues sur l’atelier d’écriture (Dialogue 108 Sylvie Cordesse Marot)
L’objectif de cet article est de donner à des collègues les moyens de transposer ces dispositifs à leur contexte d’enseignement et de créer leurs propres consignes à travers : une analyse d’ateliers d’écriture, une réponse à quelques idées reçues sur l’atelier d’écriture, la publication d’un dispositif inédit.

Ateliers d’écriture : beaucoup de choses à se contre-dire (Dialogue 117 Méryl Marchetti)
Pour comprendre la fonction de l’animateur il faut comprendre la forme artistique qu’il pratique, l’atelier d’écriture, et ce qu’elle fait à ses participants. L’atelier d’écriture est d’abord une forme qui fixe une molécule d’œuvres : les textes produits, la chorégraphie des participants dans la salle, des interventions plastiques parfois, I’animation, le descriptif de l’atelier (genre à part entière) etc… Mais forme fixe : 1) phase d’induction (objets ou textes inducteurs lancés comme un réel contre les désirs et représentations des participants) 2) phase d’écriture (réorganisation de mon et de ton texte, je te-tu me déplaces-s t-mes représentations et créons de nouvelles formes) 3) mise en commun (mon texte sous le regard de 1’autre, ton texte sous mon regard), bref édition 4) débat (pourquoi mon texte fait cet effet, quelles structures j’ai créées qui impliquent cette sensationsens…)

Engagement et Atelier d’écriture (Dialogue 95 Michel Ducom)
Aujourd’hui, les ateliers d’écriture engagent des milliers d’adultes, demain des millions de jeunes dans l’écriture, et c’est à partir de cet engagement nécessaire que leur responsabilité sociale, politique, littéraire, hominisante s’affirmera. Nous serons sortis d’une période où des élites romanesques et poétiques s’engageaient pour les autres, ou ne s’engageaient pas, et de quels bords ! dans un élan délégataire touchant ou navrant selon les points de vue, pour enfin arriver dans un siècle où chacun pourra s’engager dans l’écriture avec et contre les autres, dans un débat écrit et enrichissant pour la démocratie !

L’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire

1993_couverture

Ecrire, Pierre Colin
Le pouvoir d’écrire, Michel Ducom

I L’atelier d’écriture
Un livre pour quoi faire, Odette Anna Toulet
Quelques ateliers, GFEN Bordeaux
A vos plumes, Michèle Chedemois
Atelier fruits, Michel Neumayer Odette Zummo Neumayer
Auto Portait l’hôte au portrait, Pierre Colin
Alice au pays des merveilles, GFEN Hautes Pyrénées
Atelier plaquette, Odette Anna Toulet
Désir d’écrire, Ecriture du désir, Pierre Colin


II Pratiques et valeurs, quels partis pris ?
L’égalité une pédagogie de l’imaginaire, Pierre Colin
Fruits et oiseaux des magies, ateliers avec Michel Cosem
Pour le plaisir d’écrire (ateliers), Pierre Colin

Atelier Kafka, Michel Neumayer, Odette Zummo
Quand les mots déménagent, Colette Charlet
Atelier à partir d’une expo de livres, GFEN hautes Pyrénées
Ordre de poétisation général, GFEN Rhône Alpes
Sindbad le marin, O M Neumayer
Les orientations de l’atelier d’écriture, commission écriture idf


III L’écriture est une forme de la pensée
L’écriture est une forme de la pensée, Michel Ducom
Le mentir vrai
Suppose que tes yeux soient myrtilles, Jackie Saint Jean
Ecrire en science, Sylvie Nony Ducom
De la parole au concept, Bernard Jay
Des dessins de marge, Michel Ducom
Art Brut, GFEN 65
Ode à la joie, Pierre Colin
Le temps d’écrire, Pierre Colin

IV La théorie sera faite par tous ! Et non par un !
Etudier la langue, c’est étudier l’homme, Pierre Colin
Atelier, lieu de rupture pour le sujet écrivant, Josette Marty Minière
Ecrire dans les parages du texte, Michel Neumayer Odette Neumayer
Evaluer l’écriture, Dominique Grandière
De l’atelier d’écriture à l’écriture, Michel Lac
Les techniques, une solution à vos problèmes d’écriture, S Maillet
Le risque d’écrire, Alain Miossec
Ecrire l’écart, Odette Anna Toulet
De questions imprécises à réponses floues, Alain Miossec
Ecrire est un acte, Odette Anna Toulet


V Les chemins de l’Humanitude
Note pour hominisation, Alain Miossec
Un savoir en dérangement, Pierre Colin
De l’imaginaire et du rêve, Françoise Efel et Michel Ducom
Fablio-Vie, secteur poésie IdF

Conquérir le lire/écrire en classe verte, Colette Charlet
Rencontre avec un poète, Michel Lac
Ecriture et projet, Pierre Colin
Débat avec Michel Cosem
Mythécriture, réenchanter le monde, Pierre Colin
Mythes et transformation du monde, Pierre Colin
Le pouvoir de l’imaginaire
La fête du signifiant, Pierre Colin

 

1975/2015: le Secteur écriture

Vous trouverez dans ce site un foisonnement d’inventions qui, nous l’espérons, vous donnera le désir de vous lancer à la recherche de pratiques de créations, et de mettre en jeu la réussite de tous, en redonnant à la langue le pouvoir de l’imaginaire.

Odette Toulet (lire l’article entier, « un livre pour quoi faire » )
Un site sur les ateliers d’écriture, pour qui ? Pourquoi ?
Combattre l’échec scolaire, désaliéner grâce aux pratiques d’écriture, et présenter des ateliers. Présenter l’atelier d’écriture comme un lieu de transformation radicale pour ceux et pour celles qui s’emparent (en non s’en parent). Présenter l’atelier comme lieu de production -de fabrication- d’un sujet social. (in L’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire, 1993)

Michel Ducom (lire l’article entier, « Le pouvoir d’écrire »)
L’atelier a été une réponse pratique à une série de questions pratiques: Comment faire écrire pour de bon, tous les gens et tous les enfants ? Comment leur donner pouvoir d’écrire autre chose que leur journal intime ? Comment leur permettre d’écrire dans les enjeux d’écriture de leur monde, et pas celui du siècle dernier ?
De nombreuses officines font exister des ateliers et les vendent. Bien rares sont celles qui aident les gens à se construire le pouvoir d’en inventer.
L’atelier ne sera donc pas l’objet d’imitation servile ou d’adulation stérile mais de réinvention, d’appropriation critique, de prise de pouvoirs, d’analyses et de découvertes sur la forme particulière, ou plus généralement sur la forme de l’atelier.
Et si au GFEN nous pouvons dire qu’imiter tel ou tel atelier c’est possible, c’est uniquement parce que nous savons que dans une imitation on ne peut qu’introduire variables et préoccupations qui transforment complètement la production d’origine. Les peintres nous ont appris comment un siècle copiait l’autre… (in L’atelier d’écriture, le pouvoir d’écrire, 1993)

Méryl Marchetti  (lire l’article entier, « Edito, cahiers de poèmes n°73)
Aujourd’hui ce qu’est le travail d’un écrivain ne peut rester indemne de l’atelier. L’œuvre absorbe l’acte pédagogique, et la manière dont l’écrivain pense et anime des ateliers est solidaire de sa conception du livre. Si tu animes dans une classe en tenant le groupe d’enfants pour un collectif d’écrivains en recherche, dégageant des problèmes des solutions des aventures qui participent pleinement de la littérature contemporaine, à ton bureau dans ta bibliothèque devant la page plus tu tiens le lecteur pour capable plus tu peux aller loin dans ton écriture. (in cahiers de poèmes n°73)

Michel Ducom (Lire l’article, le développement des ateliers d’écriture, dialogue n°137) 
Les ateliers d’écriture se dressent comme beaucoup d’autres pratiques artistiques sur la ligne du front de l’intégrisme ou de la docilisation des personnes et des peuples. Ils portent la charge philosophique de l’éducation nouvelle, et l’interpellation qui se fait par cette école littéraire qui ne se donne pas encore comme telle est extrêmement importante. Nous renversons dans le pays…