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contre vents et marées édito mars 2016

Contre vents et marées !

Stéphanie Fouquet

Le monde conjugué au vent et à la force du vent transgresse.

Des chiffres de guerre nous retroussent les humeurs, réveillent nos chimères. Les chiffres s’incarnent et débordent de nos frontières. Nous croisons les réfugiés jusque sous nos fenêtres, et nous continuons pourtant à prendre le métro. Matin aidant, nous continuons notre chemin.

Comment entendre ce qui se joue devant nos yeux ?

Des hommes, jeunes, veulent refaire le monde, restent des nuits entières sur les places de nos villes. Ils interrogent la déviance du système.

Le monde est-il sublime ou dangereux ?

Tout militant, qui croit en la force de l’éducation cherche la place à prendre dans ce système. Méfions-nous ! Parfois, les doctrines trop ficelées peuvent nous confisquer le droit de penser le monde.

Qu’est ce que je vais pouvoir déverrouiller dans l’agir de mes élèves pour qu’ils s’autorisent à penser ? Comment puis-je construire avec ceux qui sont en posture de survie ?

Ca y est, les réfugiés arrivent dans nos classes. Oui, il va falloir leur apprendre le français. Mais, eux, que nous apprennent-ils de ce monde que notre silence cautionne. Jusqu’où cet enfant va-t-il déranger mes habitudes ? Ai-je vraiment envie de me laisser étonner par ce que je peux comprendre ? Intrusion de son monde dans mon monde. Intrusions de ses peurs dans mes peurs.

Cet enfant a pleuré un quart d’heure quand il a entendu le bruit de la règle en fer tombée sur le sol ! Devant lui, j’ai caché la règle tout au fond de l’armoire, mais je n’ai pas pu le consoler.

Faut-il attendre l’arrêt cardiaque ?

Comment voir juste un peu plus loin, derrière la fracasse de l’horizon ?

L’éducation Nouvelle commence parfois sur des rêves, sur une utopie de monde en marche.

Comment faire un pas de plus, un pas qui dégage la voûte plantaire, la voûte céleste étendue sous nos yeux ?

Comment faire que nos actes rejoignent nos espoirs ?

De l’exténuation à l’extinction, il n’y a qu’un pas. Le monde change, on le sait. Devant nous le vampire est peut-être possible. L’obscurantisme peut nous piétiner ou nous plaquer dos au mur. Nos croyances peuvent nous asphyxier.

Et pourtant, ils sont là, devant nous les hommes debouts et fiers, ils prennent le nord à la borne du ciel.

Il nous faut continuer l’aventure.

Il nous faut déplacer le déjà-là. Ramasser le vécu, et l’abstraire d’une manière suffisamment explicite pour qu’il puisse ancrer un savoir dans une dynamique émancipatrice .

Il nous faut tendre vers une forme d’objectivation toujours plus construite, il nous faut transformer notre rapport au savoir. Revisitons les démarches d’auto-socio-construction. Réactualisons-les avec la connaissance de notre public en évolution.

Mais ça ne suffit pas. La guerre que nous vivons, est avant tout une guerre des imaginaires. Des modes de croyance s’opposent. Ces croyances sont suffisamment folles parfois, pour emprisonner dans la destruction.

Donnons-nous les moyens de dénicher nos imaginaires, d’extraire de notre chair notre matière langagière. Provoquons des situations qui, par le travail de la langue, autorisent à ouvrir les champs d’actions, à agrandir les brassées pour ramener à soi le monde en mouvement. Pour que le déjà-là de nos mots prenne des élans de transformation en interrogeant la forme universelle de la métaphore et du mythe. Développons des pratiques de création.

Nous ne sommes pas seuls.

Bientôt nous aurons notre congrès. Il sera le lieu, pour que se vivent les transformations nécessaires à notre mouvement. Nous pourrons y débattre de nos différences et extirper de nos maux des réponses possibles à notre monde en mouvement.

Avril 2016

stage de libération transartistique

Le secteur écriture du GFEN a le plaisir de vous faire connaitre les activités de collectifs artistiques :lib2

 

 

du 5 au 7 mai 2016 :
Un stage transartistique où l’écriture, la musique se mêleront de l’improvisation.
Parce qu’il ne faut pas attendre pour se lancer.
Car l’art s’inscrit partout où il y a de l’inconnu.

Animé par, Olivier Hestin et Eric Baudet (musiciens), Méryl Marchetti (poète improvisateur) et le collectif ô débi (collectif artistique à géométrie variable).

Nous passerons d’ateliers en ateliers jusqu’à animer des soirées. Les scènes ouvertes nous obligeront à repenser nos écrits, nos musiques et pourquoi pas nos vies !!!

les ateliers proposés : musique, improvisation musicale, écriture, improvisation poétique orale…

jeudi 5 mai : Faut-il un maître d’oeuvre pour être libre ?
vendredi 6 mai : Faut-il transformer l’art pour changer le monde ?
samedi 7 mai : Faut-il vraiment répondre à toutes les questions ?

lieu : dans les locaux du Théâtre de la Mezzanine, lieu mythique de la région, La Serre, avenue Pierre-Gilles de Gennes 77127 Lieusaint.

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Prix du stage 

salaire Frais pédagogiques
RSA 20 €
<1200 60 €
1200-1800 90 €
>1800 120 €

+ 10 € d’adhésion à l’association ô débi (organisatrice du stage)

Horaires : 
9h-12h30 : Ateliers en parallèle
14h-17h : Ateliers en parallèle.
18h-19h : conférences actives sur le sujet de la journée.
21h : soirée (programme donné en début de stage)
début du stage le jeudi 5 mai à 14h.

Restauration possible sur place : 5 € le repas (cuisine maison)

Hébergement possible chez l’habitant : nous contacter

Pour vous inscrire veuillez remplir le bulletin et le renvoyer par la voie postale.

Date limite d’inscription : le 15 avril 2016 fouquetstephanie@gmail.com

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Atelier d’écriture « ToTEms à Saint-Esprit »
gratuit, exploratoire, ouvert à tous

enfants, adultes

A l’occasion de l’événement « Patrimoine Raconté » qui aura lieu au mois d’avril, des Totems vont être disposés à travers le quartier Saint-Esprit; sur ces supports seront imprimés des photographies de Sandrine Agosti Navarri ainsi que… LES TEXTES QUE VOUS ALLEZ ECRIRE A L’OCCASION DE CET ATELIER.

du tout-à-côté par delà les frontières / habitant au versant l’endroit / le recoin le 4ème la première rue /en haut derrière le bosquet/ la colline verte d’immeubles / un chat c’est toi / griffe le papier/ ça miaule…

LES POESIQUES

 

Les Poésiques sont des moments rares où chacun peut venir voir la poésie par le trou de l’oral.
Parce que l’improvisation se joue aussi des maux du monde.
Vous pourrez y partager vos textes, participer à une création collective en train de naître.

Dans la grande lignée des ateliers d’écriture du GFEN, cette soirée va naitre pour nous surprendre, et écrire encore, écrire ce qui nous reste à décaler dans nos oreilles…
Parce que les mots ne sont pas des notes.

Le chaudron nous ouvre ses portes, occasion rare d’exister à travers les défis de la poésie. Nos imaginaires vont casser les barrières de l’imposture et se chercher, par la magie de la scène, devant nos yeux, dans nos corps.

Venez et parlez-en autour de vous. Cette occasion unique est aussi un temps partagé de recherche artistique pour qui a but de montrer ce qui se crée au Mée sur Seine (si près de chez vous…)

C’est gratuit…
Ca ne coûte que le besoin de lire, le besoin de s’écrire, ou encore celui de partager un verre de l’amitié.

Le collectif Ô débi

POESIE ECRIRE CA BOUGE QUOI?

vendredi 18 décembre, de 14h 30 à 17h 30 à L’ATALANTE 7 rue Denis Etchevery, Bayonne

atelier d’écriture
POESIE
ECRIRE CA BOUGE QUOI?

Entre indocilités créatrices et caméra animale, l’acte d’écrire s’embusque là où nous l’attendons le moins : en ce moment même devant l’écran il te remue les doigts par dessus le clavier.
Le ciel ment : il n’y a pas un autre côté du ciel. Le miroir ment : il se brise parce qu’on ne peut le franchir. Mais à l’allongée de ton stylo, derrière la page, écrit symétriquement un second stylo qui se poursuit par une main, une épaule, et finalement un être entier qui se tient assis à ta place, de l’autre bord, avec ton visage.
Double? ou transformation du monde?

Nous allons ensemble, avec nos différences et nos contradictions, mener dans cet atelier une expérience de l’ordre de : CONCEVOIR DES REVOLUTIONS.

L’association Les POLYPOETIQUES

vous invite
Photo
samedi 21 novembre, de 15h 30 à 18h 30
au café bar restaurant L’OISEAU BLEU
4 rue Daniel Argote, Bayonne

atelier d’écriture
POESIE

Jusqu’où ça commence l’inconnu ?

Faut-il attendre de savoir écrire pour commencer à écrire?
Ecritures englouties, bibliothèques nomades, encre invisible : mythes et réalités littéraires?
Peut-on réellement voir l’avenir dans une page blanche?

Nous pourrions appeler l’expérience que nous allons mener dans cet atelier : L’INCONNU en chantier.

programmation des ateliers île de France

les dimanches de 14h00 à 17h30
14h : accueil (café, thé), 14h30 : début de l’atelier
au siège du GFEN, 14 avenue Spinoza 94200 Ivry sur Seine

Tarif : 4€ adhérents GFEN / 6 € pour les autres
inscription obligatoire au stef.fouquet@laposte.net

Dimanche 6 décembre : Atelier d’improvisation poétiqu’orale
« Je climatise, tu brouillonnes, on improvise »
Cet atelier d’improvisation poétique orale est ouvert à tous, particulièrement à ceux qui sont sûrs de ne jamais pouvoir oser écrire ou improviser.
Nous allons découvrir 1) pourquoi la page blanche n’existe pas, 2) où filent se cacher nos brouillons quand nous les perdons, 3) comment maintenir les nuages près du sol pour y faire apparaître les esprits, 4) des leviers afin de soulever les obstacles à l’improvisation, 5) un outil-voyage pour inscrire ses appropriations… Bref, vous n’avez pas le choix, vous viendrez à cet atelier pour y construire Votre own-autonomie en improvisation poétique provisoirement définitive.
Animation : Méryl et Jocelyne

Dimanche 17 janvier : imagi’nombre
Les chiffres sont des symboles. Ils ont une histoire liée à celle de l’humanité. Pour Pythagore, les choses sont des nombres, donc on peut symboliser toute chose par un nombre. On est aux sources de l’abstraction mathématique ancrée dans la pensée mythique. Pendant des siècles la pensée humaine s’est nourrie de la relation symbolique aux chiffres. Cet atelier, à travers diverses propositions d’écriture, nous amènera à interroger la place des chiffres dans notre imaginaire.
Animation : Fabienne, Patricia et Stéphanie

Dimanche 14 février : carrefour des métaphores
Images poétiques, plastiques, au sens pluriel, multiple, dans lesquelles le sujet met en jeu sa parole singulière et avance masqué. Cet atelier est ancré dans la langue, ses plis et replis pour y rencontrer sa propre écriture et y rechercher des entrées plastiques dans la métaphore poétique.
Animation :Sylviane et Patricia

Dimanche 20 mars : atelier culture de Paix
Écrire et faire écrire, certes… mais pourquoi donc ? Dans l’atelier que je propose, l’écriture se met au service du travail de mémoire, un complément au travail d’histoire que je juge indispensable. Entre histoire et mémoire, comment peut se dire et se transmettre (y compris poétiquement) l’expérience humaine ? Celle en particulier de tous ces « invisibles » qui un jour ont quitté leur pays pour recommencer une autre vie ailleurs.
Si cet atelier a à voir avec les réfugiés de la Guerre d’Espagne venus en France dans les années 40, comment ne pas faire un lien, même invisible, avec ces millions de personnes qui abordent les rives de l’Europe aujourd’hui au péril de leurs vies…
Animation : Michel Neumayer

Dimanche 3 avril : théâtre d’objet
Chacun découvrira un autre rapport au quotidien. Le marionnettiste devient l’objet d’une manipulation : il est guidé par l’objet lui même à travers tout un cheminement. Mais pas tout seul , avec tout le groupe naturellement !
Cet atelier sera l’occasion de mettre en partage des recherches sur le théâtre d’objets qui auront été menées au cours d’une journée avec tous ceux que ce sujet intéresse. (La date de cette journée sera communiquée à tous ultérieurement).
Animation : groupe d’organisation spécial

Dimanche 22 mai : Un atelier musique – Une démarche de création
Atelier ouvert à tous, instrumentiste, novice, esthéticien, performeur, enseignant, cycliste, poète ou alpiniste… Cet atelier fortement inspiré du travail d’Isabelle Lamorthe est un tremplin pour l’action musicale et créatrice : une audace entre harmonie et dissonance. Quand l’improvisation collective laisse place à l’individu et part à la recherche de … nouveaux sons, nouvelles harmonies qui se font quand on défait, mais alors … que veut dire écouter !
Animation : Jocelyne et Stéphanie

Dimanche 5 juin : arts plastiques FRONTIERE LISIERE
L’étranger, l’identité, moi et les autres, ce que je partage, ce que je ne garde pas, ce que j’ai laissé de côté. Ce dispositif en arts plastiques permet de travailler ses propres représentations et de les faire évoluer avec, contre d’autres. Faire avec toute la douleur subie, la crainte, l’arbitraire de la frontière.
Animation : Sylviane et …