Congrès 2016 : Les ateliers de création dans le mouvement

Des ateliers, nés au sein du GFEN, interrogent, mettent en jeu des pratiques de création. Ils sont nés dans les années 70, dans un contexte intellectuel, social et politique foisonnant. Des auteurs se sont positionnés, des débats ont eu lieu au sein du mouvement. Quelles ruptures, quels textes ont permis de construire au fur et à mesure des années, des ateliers qui se permettent de visiter des chemins de création.
Cette proposition n’est qu’un cheminement parmi tant d’autres dans l’univers foisonnant des publications du secteur.

préalable : Lecture de la Lettre de Pierre Colin, invitation à écrire

1 Rapport maîtrise/ non maîtrise
On va faire une expérience courte mais intense, qui peut-être touchera du doigt ce qui pousse à penser les ateliers…
– décrivez un paysage que vous aimez (1′)
– décrivez un bon livre que vous avez lu ou envie de lire (1′)
– décrivez votre voisin de droite (1′)
– rassemblez les bribes, avec tout ce matériaux écrivez une définition du mot création, votre définition du moment. L’ écrire en gros lisible de loin. (5′)

Est-il vraiment possible d’écrire alors qu’on ne sait pas ce qu’on va écrire ? Quelle est la place des ces écrits ?
– réponse seul
– réponse par quatre
– distribution du texte de M. Ducom, Rapport maîtrise/non maîtrise pendant les échanges

2  Rupture
Différents matériaux pour peindre, des petits cartons de 10cm, des reproductions d’œuvres :
– choisir une œuvre exposée
– découper un morceau de l’œuvre et la disposer sur le petit carton
– faire tourner le cartons et le voisin continue la proposition avec de l’encre, pastel, peinture à disposition.
– faire tourner 4 ou 5 fois.

Comment définir l’évolution de ces productions ? Quelles ruptures sont en oeuvre ?
Distribution du texte d’Hélène Cohen Solal.
Il manque un visuel dans cet article. Trouvez dans les productions faites, celle qui peut mettre en échos les propos afin de proposer l’illustration à la revue Dialogue.

3 Travail de la langue
Ce que nous venons de vivre va peut-être nous aider à lire ce texte.
Distribution du texte à trou sur le travail de la langue
– lire seul et chercher à remplir les trous (5′)
– se mettre à 3 ou 4 et comparer les trous (10′)
– mise en commun sur les trous et les échanges qui ont pu émerger dans les échanges (10′)

4 Démarches de création
Prenez une feuille blanche / déchirez-là
– écrivez sur la déchirure (10′)
– redéchirez votre texte.
– Écrivez encore sur cette déchirure (5′)
– criez ou susurrez le texte ou les morceaux de texte à votre voisin quelque part dans la pièce (5′)

Problème sans question
Ce temps d’écriture vous a-t-il été à un moment insupportable ? C’est à dire où la perte de repère a pris le dessus, et où ce qu’on était en train de faire perdait de son sens premier ? Y’a-t-il eu une sensation de vide, une déstabilisation qui met en colère, une colère déstabilisante ? Une impression de n’importe quoi ?
– les noter sur un papier
– transformez vos impressions en questions avec est-ce que, pourquoi… et les écrire sur une grande affiche commune.
– distribution des textes sur les pratiques de création
– Continuez à poser vos questions sur la grande affiche, mais cette fois-ci aux auteurs qui les ont écrits. (texte sans question)

Evidemment, on ne vous donnera pas de réponse, mais juste un texte incontournable du secteur que vous pourrez méditer pendant de longues années (à chaque relecture, à chaque événement de la vie, il peut s’ouvrir)
– Distribution du texte d’Anzieu

5 Dénicher l’imaginaire
– Dans votre texte sur la déchirure, ou dans celui sur la création, cherchez les lieux obscures, confus, peu clairs, qui demandent un effort de mise en relation.
– Faite de même pour te texte de votre voisin. Et à deux parlez sur ce qui vous semble dérangeant, lieu où la linéarité du discours vous échappe.

Lecture de texte avec questions préalables
Mais qu’est ce que l’imaginaire : définition temporelle pour sortir de l’ornière.
1 A quoi correspond le réel dans cette conception ?
2 Peut-on mettre en relation ces conceptions et les textes écrits en atelier ?
3 Peut-on affirmer qu’un atelier ouvre les portes de l’imaginaire ?

Distribution des textes sur l’imaginaire
– réponse seul
– échange en groupe
– 
débat final

Suites à donner
– Le pouvoir concret de l’imaginaire, Michel Ducom, historique du secteur paru en 1980
– Henri Meschonnic, célébration de la poésie
– Discours de Beaubourg, F. Castan
– litterature orale Gaojiro et analyse structurale, Perrin

6 Bilan ( affiches faites par le groupe le jeudi 7 juillet 2016)
La création dans le mouvement : création et mise en mouvement

Sur le dispositif d’atelier :
– « faire »permet de donner du corps à la théorisation
– l’atelier de création s’inscrit dans les démarches d’auto-socio-construction

– les allers et retours entre les pratiques de création et les textes théoriques du mouvement permettent de voir en quoi les textes fondateurs nous aident à penser nos pratiques et réciproquement

Sur la notion de rupture en atelier :
– 
Quelle est la nature de la rupture dans le processus de création ?

– Chaque rupture – une déstabilisation – on y met du sens, une cohérence et pourtant, la rupture casse la cohérence qui est créatrice.
– Il y a différents types de ruptures (contraintes plus douces)
– Parfois les points de ruptures déstabilisants peuvent être jubilatoires dans l’après coup. Après la déstabilisation, le plaisir ?

Sur la création et l’écriture :
– 
Ecrire, réécrire permet de dépasser ses limites.

– On ne crée pas à partir de rien.
– Peut-on écrire sans contrainte ?
– Faut-il prendre la consigne à la lettre ?
– Faut-il vraiment perdre ses repères pour écrire ?
– Qu’est ce qui permet le « oser » sans peur ? Avec peur ? Ou autre ? Comment oser créer ?
– L’atelier permet de sortir de soi pour faire avec les autres, de l’individuel vers le plusieurs. C’est quoi écrire en collectif ?
– Savoir et pouvoir se confronter aux remarques sans jugement des autres ?
– Se met-on en danger quand on crée ?

– L’atelier met-il toujours en œuvre un processus de création 

Savoir/ création : la question de l’oeuf et de la poule.
– Est-ce que savoir et créer se jouent dans les même processus ?
– Sait-on quand on crée ? Crée-t-on quand on sait ?

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