Propos d’Yves Béal lors d’une formation pour enseignants :
Au creux des mots (Jacqueline Saint Jean, Dialogue 134) Correspondance entre une classe de Section des Grands de maternelle et un poète Jacqueline Saint Jean.
Métaphore en maternelle (Patricia Cros Dialogue 154) Pourquoi écrire de la poésie en maternelle ? Pour permettre aux élèves de GS de se projeter en tant que producteurs d’écrits, certes. Pour s’impliquer collectivement dans un projet, certes. Mais surtout, pour faire que chacun puisse mettre en mots son imaginaire. Éveiller en chacun une image de l’écriture inséparable de la vie car la poésie, ce n’est ni une récitation ni une récréation, mais une dimension essentielle de notre rapport à la langue et au monde. Les enfants de GS, le pressentent merveilleusement bien et sont prêts à jouer le jeu de la métaphore qui surprend, qui dérange, qui déroute la plupart des adultes.
Provisions pour l’hiver (Yves Béal, Dialogue Hors série) Atelier d’écriture créé à l’occasion des journées du GREN à Genève en 1999 par Yves Béal et Frédérique Maïaux, conseillers pédagogiques, à partir du livre « Frédéric » de Léo Lionni. Déjà animé à plusieurs reprises en maternelle.
Entrer dans la littérature poétique dès la maternelle (dialogue 90 Alain Miossec) Mener un projet d’écriture poétique en maternelle pour des enfants de 5 et 6 ans ne va pas sans multiples tâtonnements, impasses, difficultés et donc obligation de reposer toutes les « transpositions », comme autant d’inventions de la part du pédagogue ainsi que des enfants. « Transposer » le travail d’un poète pour de jeunes enfants, c’est travailler la question de la transmission d’un patrimoine. C’est inventer les conditions de l’accueil de ses contenus et ses procédés mais aussi ses démarches, ses références et ses partis pris, sa posture. Ici, comme ailleurs, pas de séparation entre ce qu’on appelle communément, les contenus de savoir et les pratiques éducatives d’invention et de création, il y a unité, même si la modélisation d’une « praxis » sociale s’effectue par différentes entrées.
Lire Ionesco en classe d’adaptation maternelle (Colette Charlet, Réconcilier poésie et pédagogie, 1991) Construire un autre rapport à la lecture, à la littérature rompant avec l’habitude des prérequis au savoir lire.
Le sens commun de la poésie Poésie temps zéro (Dialogue 117 Marie Serpereau ) En 1998, à St Pierre Des Corps, démarrait une année de la poésie. L’animation regroupait une cinquantaine de classes de primaire et de maternelle. Avant de commencer le projet, nous étions curieux de savoir ce que les élèves appelaient « poésie ». Nous avons donc imaginé un « temps zéro ». Les élèves devaient dans un premier temps écrire (ou produire en dictée à l’adulte en maternelle) un poème sans consigne plus précise. Leurs productions devaient nous permettre de percevoir leurs conceptions. Dans un deuxième temps ils étaient invités à définir la poésie au cours d’une discussion dans leur classe. C’est cet aperçu que nous vous livrons, suivi de quelques pistes de dépassement.
QUATRE JOURS POUR COMMENCER... (Dialogue 95 Hélène Cohen-Solal) Étre en projet, écrire des poèmes, sont des paris possibles même pour une ZIL1 dans le temps compté d’un remplacement d’une semaine, en maternelle… S’engager dans l’écriture poétique malgré une compétence plutôt marquée du côté des sciences ou des arts plastiques, malgré une expérience plutôt conquise du côté de l’écriture narrative, c’est encore possible sans renvoyer le « faire » à l’hypothétique « savoir-faire » ; quelquefois il s’agit de commencer… le savoir vient ensuite…
« Grabouillage » Promenade dans un concept : Création ? ( Dialogue 80 Alain Miossec ) Lorsque dans une classe de grande section de maternelle, des enfants critiquent le dessin d’un autre en posant qu’il s’agit d’un « grabouillage », que c’est « n’importe quoi », j’ai beau chercher à temporiser, rien n’y fait, le regard négatif ne se change pas d’un coup de baguette magique ou de « morale » ou alors la morale est affaire de création et de savoir sur l’apprendre.